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Remplassez les points par le pronom qui convient: m', me, te, l', les, lui, nous, nos, leur



1. Dois-je avertir M. Vernéjou? Il va ... dire que j'ai beaucoup d'imagination.

2. C'est vrai, j'ai beaucoup d'imagination mais pour ce qui est de Bébert et de Jojo, je n'invente rien. Je ... ai entendus.

3. Et je ... ai vus! Pas longtemps mais je ... ai vus.

4. Savent-ils que j'ai entendu ... inquiétant dialogue? Je ne crois pas.

5. Restons sur ... gardes!

6. Il ...'a semblé qu'il regardait Tricoire trop attentivement.

7. Mme Vernéjou ... a recommandé de commencer à ranger ... affaire.

8. Je ... dis qu'ils vont jusqu'à Paris.

9. Il ne ... viendrait pas à l'idée de mettre un seul gousse dans un gigot.

10. ... allons ... laver les mains et ... peigner au lavabo.

11. M. Vernéjou ... raconte la vie du poète Clément Marot.

12. Auparavant Tricoire ...'avait présenté à M. Et Mme Vernéjou.

13. Nous ... avons serré la main.

14. Ces petits ... ont rendu un fier service.

 

Remplacez la construction personnelle par impersonnelle selon le modèle:

On enseigne beaucoup de langues à l'Université linguistiqueIl s' enseigne beaucoup de langues à l'Université linguistique

1. On exporte beaucoup de voitures du Japon. →

2. On achète trop de café dans ce magasin. →

3. On sert beaucoup de plats exotiques dans ce restaurant. →

4. On organise des bals partout. →

5. On plante beaucoup d'arbre dans notre quartier. →

6. On mange beaucoup de fruit et de légumes en été. →

7. On boit beaucoup de boissons quand il fait chaud. →

8. On vende beaucoup de souvenirs les jour de la fête. →

Remplacez la construction personnelle par impersonnelle selon le modèle:

Un maleur est arrivé. → Il est arrivé un maleur.

1. Des cas pareils existent. →

2. Le silense se fait. →

3. Quelques voyageurs sont venu.→

4. Un événement s'est produit. →

5. Peu de temps nous reste. →

6. Un grand silence régne dans le compartiment voisin. →

7. Trois amis manquent ce soir. →

8. Quelques patients sont arrivés. →

9. Un vent glacial soufflait.→

Assossiez à son équivalent russe.

1. Il pleut. A. Жарко.
2. Il fait jour. B. Ветрено.
3. Il y a du soleil. C. Моросит.
4. Il fait du vent. (Il vente.) D. Стоит ясная погода.
5. Il neige. E. Идет град.
6. Il grêle. F. Идет снег.
7. Il fait chaud. G. Полночь.
8. Il fait clair. H. Идет дождь.
9. Il bruine. I. Солнечно.
10.Il est minuit. J. Светло.

 

Remplacez la construction personnelle par impersonnelle selon le modèle.

On a constaté que l'expérience avait réussi.Il a été constaté que l'expérience avait réussi.

1. On défend de se pencher dehors. →

2. On a décidé de partir. →

3. On a annoncé que le départ n'aurait pas lieu. →

4. On interdit des marcher sur les pelouses. →

5. On permet de sortir. →

 

Faites entrer les verbes causatifs (faire + infinitif; laisser + infinitif) dans les propositions.

modèle:Faites-moi faire une coiffure, je vous en prie. – Сделайте мне прическу, пожалуйста.

Laissez-moi penser un peu. – Дайте подумать.

faire faire – заказать faire partir – отправить faire sortir – вывести faire entrer – ввести faire voir – показать   faire tomber – уронить faire penser – заставить подумать laisser faire – допускать, не мешать laisser partir – отпустить laisser sortir– выпустить laisser entrer – впустить laisser voir – показывать, обнаруживать laisser tomber – уронить laisser penser – дать подумать

 

Continuez à fixer l'itinéraire des Berlurettois sur la carte de France.Sachez vanter les mérites de chaque ville passée.

III. À vous de communiquer

Répondez aux questions.

1. Le voyage vers le Nord continuait. Après avoir passé Cahors et son admirable pont Valentré où maintenant roulait le train?

2. M. Tricoire a un excellant appétit. Qu'est-ce qu'il a mis sous la dent chemin faisant pour reprendre des forces?

3. Quels paysages admiraient les équipiers regardant par les fenêtre de leurs compartiment?

4. Nos amis Villenevois montent du Sud au Nord, ils vont découvrir Paris. Où est-ce qu'on peut placer la frontière entre le Nord et le Midi?

5. Quel évenement historique l'auteur nous fait connaître dans ce chapitre?

6. Avant l'inauguration de la ligne Paris-Saint-Germain en 1837 par quel moyens de transport les gens se servaient-ils?

7. De quoi s'occupaient nos voyageurs à la durée de leur trajet à Paris?

8. Pourquoi une nouvelle apparition du jeune homme au complet bleu près du compartiment de nos héros si inquiétait Jean Labatut?

9. On n'a pas cessé de passer du Sud au Nord, on va franchir la Loire, en admirant le troisième fleuve français. Qu'est-ce qui fait pâlir ferdinand Bertomieu?

10. Comment les Berlurettois se préparaient pour faire honneur à Barbassou, pour avoir l'air présentable en débarquant à Paris?

11. De qui et de quoi parlaient Bébert et Jojo dans le soufflet du wagon?

Faites les activités suivantes.

1. "Chaque région a ses qualités," – remarqua un des Berlurettois. Prouvez-le par le texte.

2. Nommez tous les noms géographiques que vous avez rencontré à travers le chapitre.

3. Parlez de l'histoire de la chemin de fer en France et au delà.

4. Présentez les nouveau personnages Jojo et Bébert (apparence, portrait physique et morale, âge, habits, occupations, conduite).

Traduisez.

1. Выпускники ходили туда и обратно, из одного купе в другое.

2. Трикуар подкрепившись завтроком несколько раз навестил соседнее купе.

3. Помните этого несчастного датчанина, который не любит чеснок. В его стране не употребляют чеснок.

4. Датчане, кажется, пьют молоко за обедом. Это ужасно.

5. Им следовало бы приехать в Вильнев, чтобы узнать, что такое настоящая кухня!

6. Речь шла о том, чтобы выглядеть прилично при встрече с Барбассу.

7. Я двинулся вперед, к тамбуру, отделявшему наш вогон от предшествовавшего.

8. – Не смеши меня! Ты сходишь с ума!

9. – Только бы они ничего не заметили до приезда в Париж!

10. – Еще более рискованно дать им уйти!

 

Résumez le chapitre.

CHAPITRE V

Quand le train s'arrêta, Flambuscat et quelques autres se jetèrent vers la sortie. M. Vernéjou les retint.

– Nous ne sommes pas pressés. Laissons s'écouler la foule.* Nous sortirons les derniers et ce sera très bien.

– Et Barbassou? protesta Basile

– M. Barbassou attendra. Il sait que nous sommes nombreux.

– Oui, bien sûr, dit Tricoire. Barbassou attendra.

Jean Labatut approuva avec force. Il valait mieux, en effet, ne pas se mêler à la grande foule.*

Finalement, l'équipe de la Berlurette abandonne le compartiment et toucha le sol de Paris. C'était un spectacle impressionnant.

En tête s'avançait Tricoire, serrant toujours contre son coeur la poupée toulousaine et la boîte de fruits sucrés. A sa gauche, marchait Léon Delpech, tâchant de rester calme et digne, à sa droite Basile Flambuscat marchait le front haut.* Derrière eux, s'en venaient Mme Vernéjou entre Blanche et Henriette. Les deux géographes les suivaient.

M.Vernéjou fermait la marche et surveillait l'ensemble de la troupe. Michel Gratentour trottinait près de lui. Quant à Jean Labatut, le Président, il marchait à côté de ses camarades, regardant en avant, regardant en arrière, ne perdant personne de vue et cherchant parmi les groupes de voyageurs qui continuaient à avancer vers la sortie, la tache suspecte d'un costume bleu.

Les Berlurettois passèrent devant les wagons vides et s'arrêtèrent près de la locomotive. Ils admirèrent le monstre d'acier encore tout échauffé de sa course à travers la France.*

Abandonnat la locomotive, ils traversèrent le hall d'arrivée.* Des files des petits chariots chargés de valises, de malles et de bicyclettes roulaient vers la salle des bagages. On entendait des cris, des appels. Les parents ou les amis venus attendre les voyageurs souriaient, ouvraient leurs bras avec affection,* s'informaient du voyage et de la santé.

 

 

* Laissons s'écouler la foule.– дадим рассеяться толпе

* Il valait mieux, en effet, ne pas se mêler à la grande foule.– Лучше действительно не смешиваться с толпой.

* le front haut– высоко подняв голову

encore tout échauffé de sa course à travers la France – еще не остывший от пробега через Францию

* le hall d'arrivée– зал прибытия пассажиров

ouvraient leurs bras avec affection– приветливо раскрывали объятия

 

A quelques mètres du guichet de sortie,* M. Vernéjou commanda la halte.* Il voulait passer en tête pour remettre les billets à l'employé. Le Président Labatut, sans en avoir l'air,* rassembla les membres de l'équipe qui formèrent alors un groupe compact près de la sortie. Ainsi, il était facile de surveiller tout le monde.

– Et Barbassou? Où est Barbassou? demanda Basile à Tricoire.

– Et! je ne le vois pas, murmura l'aubergiste inquiet.

– Il nous a sans doute oubliés!

– Impossible. Il nous attend peut-être dehors, "dans Paris".

Basile et Léon hochèrent la tête. En effet, la gare, ce n'était pas encore Paris.

– Est-ce qu'on voit la tour Eiffel à la sortie de la gare? demanda Blanche à Mme Vernéjou.

– Non, je ne crois pas. Mais vous la verrez bientôt.

 

M.Vernéjou donna les billets.

– Nous sommes onze, expliqua t-il à l'employé.

– Onze, d'accord! Avancez!

La file des Berlurettois s'écoula devant la petite guérite ou l'employé contrôlait les billets.

A ce moment un double appel sonore domina toutes les rumeurs de la gare* et tous les voyageurs tournèrent la tête.

– Ho! Barbassou!

– Ho! Tricoire!

– Nous voilà!

– Comment ça va sur Villeneuve?

– Ça va bien! Les vignes sont toujours en place.

– Toujours du soleil?

– Ne m'en parle pas!* Un soleil terrible!

– La Berlurette coule toujours?

– La Berlurette se porte bien. Il nous vient des pêcheurs de partout! Même de Danemark!

– L'année a été bonne?

– Hé, pas mauvaise. Et toi, comment ça va? Tu ne t'ennuies pas trop dans ce Paris?

– Un peu, mais que veux-tu?

– Ce bon Barbassou!

– Ce brave Tricoire!

Tricoire posa ses bagages et ouvrit les bras.*

 

* guichet de sortieзд. контроль при выходе с вокзала

* commanda la halte – велел остановиться

* sans en avoir l'air –зд. незаметно

* un double appel sonore domina toutes les rumeurs de la gare– одновременный возглас двух человек покрыл шум вокзала

* Ne m'en parle pas!разг. Не говори!

* Tricoire ..ouvrit les bras– Трикуар раскрыл объятия.

Les deux compatriotes s'embrassèrent avec une sincère émotion. Petit, vif et noir comme un corsaire, la peau mate, le visage maigre et anguleux, le nez un peu long, le menton avancé, Barbassou était un vrai homme du Midi. Avec ses cheveux frisottés, d'un noir presque bleu et sa moustache en double virgule,* il ressemblait à un capitaine de pirates provençaux. Mais quand il ouvrait la bouche et quand on entendait le soleil de son accent, tout le côté féroce de son visage de brigand disparaissait.* Il ne restait que le bon Barbassou, le brave Barbassou, le généreux, le fidèle Barbassou de Villeneuve, né dans les vignes et les maïs et qui n'avait jamais oublié les doux rivages de sa Berlurette bien-aimée.

– Et comment ça va chez toi?

– Très bien. Et chez toi?

– Très bien. Et le Café des Platanes et des Sports?

– Ne m'en parle pas. Un travail fou. Et ton Hôtel du Languedoc et des Voyaguers?

– Parfait. Les Parisiens sont contents de moi. Les autres aussi.

– Mon cher Barbassou!

– Mon cher Tricoire!

– Tiens, dit Tricoire en offrant alors la poupée et la boîte de fruits confits, je t'apporte un peu du pays.*

– Ah! qu'elle est belle, s'écria Barbassou. Ma femme va être heureuse.

Ensuite Tricoire présenta M. Et Mme Vernéjou puis chacun des membres de l'équipe serra la main du compatriote.

- Je suis venu avec la camionnette, expliqua Barbassou. Elle n'est pas luxeuse, mais elle est grande. Elle nous transportera sans peine. Vous êtes sans doute fatigués, les enfants?

– Oh! non s'écrièrent en choeur les Berlurettois.

– Ah! ça fait plaisir de vous voir tous, il me semble que la Berlurette vient me voir. Tous les ans je me dis: Emmanuel, mon ami, tu dois aller à Villeneuve un de ces jours ... et puis, le travail, les occupations, vous savez ce que c'est ... on remet à l'an prochain ... mais je dois vous avouer que Villeneuve me manque beaucoup ... Bon. Ne nous attendrissons pas.* En route! Mon hôtel n'est pas loin d'ici. Un peu plus haut, sur le boulevard d'en face. En avant!

– En avant! répéta Flambuscat avec enthousiasme.

Et comme Basile se trouvait à côté de Barbassou, il lui tira discrètement la manche.

– Dites, M. Barbassou, sur le trajet jusqu'à votre hôtel, nous verrons la Tour Eiffel?

– La Tour Eiffel? Non ...

 

* sa moustache en double virgule– закрученные кверху усы

* tout le côté féroce de son visage de brigand disparaissait – все хищное и разбойничье исчезало с его лица

* je t'apporte un peu du pays – я привез тебе частицу наших мест

* Ne nous attendrissons pasзд. Не будем расстраиваться

– C'est dommage.

– Ah! dit Barbassou en souriant avec bonté, ça vous ferait plaisir, les enfants, d'aller saluer la Tour Eiffel?

– Oh! oui, M. Barbassou! Crièrent d'une seule voix les fils et les filles de la Berlurette.

– Allons, allons, Emmanuel, tu es peut-être pressé, dit Tricoire. Mène-nous simplement jusqu'à l'hôtel.

– Pressé? Non pas! Quand la Berlurette est à Paris, rien ne compte!*

– M. Barbassou, intervint Mme Vernéjou, nous ne voulons pas abuser ... La Tour Eiffel, nous la verrons demain.

– Eh! diantre! Vous pouvez bien la saluer ce soir, si le coeur vous en dit.* J'ai tout mon temps il fait beau. Allons-y! Après quoi nous retrerons tranquillement à l'hôtel. D'accord, les enfants?

– D'accord, M. Barbassou! répondit le Cours Supérieur comme un seul homme.

– Eh bien! Si ça ne te dérange pas, c'est comme tu voudras, dit Tricoire. Remarque bien que, moi, la Tour Eiffel, je la connais, elle ne me surprendra pas. Mais pour les enfants, c'est tout de même quelque chose ...

– En avant! commanda Barbassou.

– En avant! répéta Flambuscat.

 

L'équipe traversa la cour extérieure de la gare d'Austerlitz et arriva jusqu'au boulevard que Barbassou avait indiqué précédemment. Et c'est là qu'ils firent connaissance pour la première fois avec l'incroyable circulation de Paris. Des files interrompues de voitures, de camions, de motos et de velomoteurs s'etiraient dans les deux sens,* dominées par la masse des autobus suchargés.* Les piétons se rassemblaient de part et d'autre des passages cloutés. Les feux automatiques qui commandaient aux mouvements des véhicules passaient du vert à l'orange et de l'orange au rouge. A ce moment, les voitures s'arrêtaient pour laisser le chemin libre au flot compact des piétons.

– Malheur! soupira Tricoire. J'en ai la tête qui me tourne! Ah! Paris a bien changé depuis mon époque!

– Attention, dit Barbassou. Suivez-moi. Je vous dirai ou nous nous trouvons. La gare d'Austerlitz est située sur le rive gauche de la Seine. Ce boulevard s'appelle le boulevard de l'Hôpital. Il franchit la Seine au pont d'Austerlitz.

 

 

* rien ne compte! – ничто не идет в счет

* si le coeur vous en dit – если вам так хочется

* s'etiraient dans les deux sens – тянулись в обоих направлениях

* dominées par la masse des autobus suchargés– среди которых возвышалось множество переполненных автобусов

 

– Et le Jardin des Plantes est en face, dit M. Vernéjou.

– Parfaitement.* Là, sur la gauche ... Nous irons un de ces jours. En continuant le boulevard de l'Hôpital, vers le sud, on arrive à la place d'Italie. Bon. Mais supposez qu'on tourne sur la droite. Après le boulevard de l'Hôpital, vous avez le boulevard St-Marcel, puis le boulevard de Port-Royal, puis le boulevard du Montparnasse ... Vous suivez?*

– Bien sûr, répondit Tricoire pour tout le monde.*

– Après le boulevard du Montparnasse, non loin se trouve l'avenue de Suffren. L'avenue de Suffren vous mène au quai Branly, sur le bord de la Seine. Et là, que voyez-vous? ... devinez, la Tour Eiffel!

– En somme, remarqua M. Vernéjou, la Seine forme une courbe à la façon d'un arc. Et tous ces boulevards qui se succèdent sont pour ainsi dire, la corde de l'arc.*

– Exactement. On voit que vous avez l'habitude d'expliquer, M.Vernéjou.

– Et bien, allons-y! dit Tricoire. Suivons ces boulevards.

– Non. Tout à l'heure ... pour l'instant nous prendrons un autre chemin. Je vais vous mener au bord de la Seine et nous suivrons les quais depuis le pont d'Austerlitz jusqu'à la Tour Eiffel. C'est assez loin. Mais après ça, vous pourrez dire que vous avez traversé Paris.

– Oui, c'est un fameux morceau! répéta Ferdinand qui avait posé sa valise entre ses jambes et qui suivait les explications de Barbassou sur un plan de Paris.

– Nous passerons devant les îles, dit M. Vernéjou.

– Les îles? s'étonna Henriette.

– Bien sûr! L'île Saint-Louis et l'île de la Cité où se trouvent Notre-Dame et le Palais de Justice.

– Entre le pont d'Austerlitz et la Tour Eiffel, je compte dix-huit ponts! annonça Ferdinand.

– Formidable!* s'écria Flambuscat. C'est vraiment la première ville du monde!

 

C'est à cet instant précis que Jean Labatut aperçut une voiture noire glissant le long du trottoir et se dirigeant vers la groupe des Berlurettois. "C'est une Citroën"*, pensa-t-il. Il sursauta aussitôt. Il avait reconnu les deux hommes qui occupaient le siège avant de la Citoën* noire.

 

 

* Parfaitementзд. Вот именно

* Vous suivez? – Вы следите?

* pour tout le monde – за всех

* sont pour ainsi dire, la corde de l'arc.– являются как бы тетивой этого лука

* Formidable!разг. Колоссально!

* une Citroën – автомобиль марки Ситроен

* qui occupaient le siège avant de la Citoën – занимавших переднее сидение машины

 

Le costume bleu et le costume beige. Un troisième passager se trouvait derrière eux. Tous avaient des feutres rabattus sur les yeux.* "Que nous veulent-ils?" se demanda le Président avec inquiétude grandissante.

Fredinand Berthomieu était debout au bord du trottoir. François Cantaloup se trouva près de lui. Ils étaient plongés dans l'examen du plan de Paris. Plus loin, Barbassou et et le reste de l'équipe s'était arrêté devant une vaste camionnette grise.

– Eh! là, s'écria M.Vernéjou. Arrivez, les trainards! Nous embarquons!

– Oui, oui, répondit le Géographe en repliant son plan avec soin.

Mais il n'eut pas le temps de finir la phrase. Quelqu'un le heurta brutalement et l'envoya rouler cinq mètres en arrière.* Cantaloup[ tomba, lui aussi et les deux gamins se relevèrent au milieu du trottoir parmi les valises et les sacs éparpillés.

– Qu'est-ce que c'est? balbutia Ferdinand.

– C'est moi, dit Jean Labatut qui se releva à son tour. J'ai couru pour rejoindre les autres et je vous ai heurté. Excusez-moi!

– Ah! ça, grogna Ferdinand qui epoussetait sa belle veste, tu ne nous a pas vu! C'est un peu fort!*

– Oui! dit le Président sur un ton piteux. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé. Je me suis affolé.

– On ne doit jamais s'affoler! dit le Géographe. Allons rejoindre les autres!

Mais avant de suivre son camarade, Jean Labatut se retourna et suivit du regard une Citroën noire qui s'éloignait du côté du pont d'Austerlitz. En verité, le Président ne s'était aucunement affolé comme il l'avait affirmé au Géographe. Ce bon Ferdinand ne se doutait pas que Jean Labatut venait de lui éviter ...* De lui éviter quoi? Comment savoir? Tout ce que le Président pouvait dire, c'est qu'il avait vu que la voiture noire s'était approchée du trottoir, une portière s'était ouverte et l'homme au complet bleu avait allongé le bras vers l'extérieur.* Etait-ce à François Cantaloup qu'il en avait?* En tout cas, Jean Labatut avait immédiatement réagi: il avait bousculé quelques passants, et s'était jeté dans les jambes de Ferdinand et de François, pour les éloigner du lieu dangeureux.

Cette bousculade inattendue avait surpris les occupants de la Citoën noire qui, après un instant d'hésitation avaient pouirsuivi leur chemin.

 

* Tous avaient des feutres rabattus sur les yeux.– У всех троих шляпы были надвинуты на глаза.

* l'envoya rouler cinq mètres en arrière – отбросил его на 5 метров назад.

* C'est un peu fort!– Это уж слишком

* Ce bon Ferdinand ne se doutait pas que Jean Labatut venait de lui éviter... – Этот славный Фердинанд не подозревал, что Жан Лабатю избавил его от ...

* avait allongé le bras vers l'extérieur – высунул руку наружу

* Etait-ce à François Cantaloup qu'il en avait?– Неужели они задумали что-то против Франсуа Канталу?

 

"Pas de doute, songea le Président en se hatant vers la camionnette de Barbassou. Ils nous suivent! Ils nous ont attendu à la sortie de la gare pour attaquer ...

Car enfin, c'est bien cela, ils voulaient nous attaquer! Ils voulaient attaquer Frdinand ... Ferdinand? Oui, Ferdinand ..."

Une vague lueur apparut dans le cerveau du Président.* Il ne comprenait pas tout, mais il comprenait quelque chose.

 

***

 

Quand M. Vernéjou eut considéré plus sérieusement la camionnette de Barbassou, il fut pris l'inquiétude.

– Elle est grande, M. Barbassou, votre voiture, mais jamais de la vie nous n'y entrerons tous! N'oubliez pas que nous sommes douze sans parler de bagages.

– Vous croyez? dit Barbassou. Allons donc ... Impossible n'est pas du Midi!* J'ai installé deux banquettes à l'arrière. Trois personnes devant. Trois sur chaque banquette, cela fait neuf.

– Et trois autres?

– Les plus gros prendront les plus petits sur les genoux.

– Et les bagages?

– Sur le toit! J'ai tout prévu. Vous allez voir ...

L'agent qui réglait la circulationa àl'entrée du pont d'Austerlitz, ce soir-là, fut passablement épouvanté* quand il vit s'avancer vers lui un monstre mécanique qui ressemblait au dromadaire et au mammouth et qui s'avançait vers lui. Enfin il reconnut un automobile aux portières de laquelle apparaissaient des visages réjouis de garçons et de filles. Sur le toit du véhicule on voyait un tas de valises et de sacs.

L'agent n'eut pas la force de protester et la camionnette se dirigea vers le quai Saint-Bernard. Des piétons et des conducteurs proférèrent une série de malédictions à l'adresse de Barbassou qui, paisiblement, expliquait à sa voisine:

– Voyez-vous, Mme Vernéjou, à Paris, ce qui compte, c'est de respecter rigoureusement les règles de la circulation ...*

 

La camionnette roulait maintenant le long des quais. Sur la gauche, les Berlurettois apperçurent les grilles et les épais feuillages du Jardin des Plantes.

Flambuscat tendit l'oreille.*

 

 

* Une vague lueur apparut dans le cerveau du Président. – Смутная догадка мелькнула в голове Президента.

* Impossible n'est pas du Midi!– для южан нет ничего невозможного!

* fut passablement épouvanté – был порядком испуган

* ce qui compte, c'est de respecter rigoureusement les règles de la circulation – зд. Что важно, это строго соблюдать правила уличного движения.

* tendit l'oreille – прислушался

 

 

– Qu'est-ce qu'il y a, Basile? Demanda Blanche. Tu entends quelque chose?

– Il me semble, dit le Sportif, que j'entends rugir les lions.*

Ferdinand et François, eux, ne regardaient pas à gauche. Ils regardaient à droite. A doite, derrière le parapet de pierre, coulait la Seine, cette Seine qu'ils n'avaient pas encore admirée convenablement.

– Voici le quai de la Tournelle, annonça M. Vernéjou. Nous passons devant l'île Saint-Louis qui est reliée à l'île de la Cité par un pont de fer. Et voici l'île de la Cité, le coeur de Paris, l'ancienne Luthèce, ainsi appelée par la tribu gauloise des Parisii.* Vous voyez, le Paris d'autrefois* n'était pas l'immense ville d'aujourd'hui ...

– A peine plus grand que Villeneuve, et même encore ... remarqua Basile.

La camionnette de Barbassou passait maintenant devant Notre-Dame.* Dans la splendeur du jour déclinant,* l'admirable cathédrale gothique, drapée de lierre, se dressait vers le ciel bleu léger de Paris.

- Autrefois, expliqua l'instituteur, les bateliers parisiens avaient construit en cet endroit un temple dedié à Jupiter.* Le monument que vous voyez fut commencé en XIIe siècle sous Louis VII, continué sous Philippe-Auguste et Saint-Louis ...

– Quel travail! s'écria Léon Delpech.

– Oui, quel travail, en effet. Non seulement pour les architectes, mais pour les maçons, les sculpteurs, les décorateurs, les tailleurs de pierre. Durant des années, tout un peuple d'ouvriers s'affaira pour donner ce chef-d'oeuvre ...*

– Qu'est-ce que c'est que ces marchands des livres? demanda Blanche.

 

* j'entends rugir les lions – я слышу как ревут львы

* l'ancienne Luthèce, ainsi appelée par la tribu gauloise des Parisii.– бывшая Лютеция, названная так галльским племенем Паризиями

* le Paris d'autrefois – старый Париж

*Notre-Dame– Собор парижской богоматери, выдающийся памятник готической архитектуры XIII в.

* Dans la splendeur du jour déclinant – в сиянии уходящего дня

* Jupiter – Юпитер, у древних римлян верховное божество.

* tout un peuple d'ouvriers s'affaira pour donner ce chef-d'oeuvre – целая армия рабочих трудилась, чтобы создать для нас этот шедевр.

 

– Ce sont les fameux bouquinistes des quais de la Seine. Ils installent leurs boîtes sur le parapet et les amateurs viennent flâner le long des étalages en cherchant une occasion.* On y trouve des livres de toute sorte, anciens ou récents, et aussi les vieilles gravures, des estamples, des médailles. Entre la Seine et les hautes et vieilles façades qui se dressent de l'autre côté de la rue, sous le feuillage des peupliers, c'est un des paysages les plus charmants de Paris. Regardez, il y a des peintres installés un peu partout ... Henriette, mon amie, tu doit venir ici, nous faire quelques aquarelles ...

– Avec plaisir, M. Vernéjou, répondit l'Artiste en se rengorgeant.

– Et! dit Barbassou, cette demoiselle est peintre?

– Parfaitement! s'exclama Flambuscat. A l'eau, à l'huile, au charbon, à tout ce qu'on veut!

– Nous approchons de la place Sain-Michel, reprit l'instituteur. Sur notre gauche sétand le quartier des grandes écoles et des étudiants ... Tenez, voici le boulevard Sain-Michel. Il coupe la Seine comme une flèche coupe un arc..

– Monsieur, dit Ferdinand, j'ai lu quelque part que les grandes villes se développent toujours à la rencontre d'un fleuve ou d'une route qui coupe le fleuve.

– C'est exact. Paris comme beaucoup de capitales s'est développé ainsi, suivant deux axes:* celui de la Seine, celui d'une route permettant de passer du sud au nord.* Cette route est marquée par le boulevard Saint-Michel. Mais de la route ancienne, il ne reste plus grand-chose aujourd'hui.* Le boulevard Saint-Michel est peuplé* de grandes maisons, de boutiques diverses, de cinémas et de terrasses de cafés. Des étudiants de tous les pays s'y donnent rendez-vous. C'est là qu'on trouve, je vous l'ai dit, le quartier des grandes écoles. Faculté de Médecine, Ecole des Beaux-Arts* et aussi la vieille Sorbonne.*

Tricoire discrètement se pencha vers Barbassou et le toucha à l'épole. Heureusement, l'encombrement était tel que Barbassou ne roulait pas très vite et il put se retourner vers son collègue.

 

* les amateurs viennent flâner le long des étalages en cherchant une occasion – любители прогуливаются вдоль раскладок, отыскивая редкую книгу.

* suivant deux axes – по двум направлениям

* celui de la Seine, celui d'une route permettant de passer du sud au nord.– вдоль Сены и по дороге, обеспечивающей движение с юга на север.

* il ne reste plus grand-chose aujourd'hui. – сейчас осталось немного.

* est peupléзд. наполнен

* Ecole des Beaux-Arts – Национальная высшая школа изящных искусств в Париже

* Sorbonne – Сорбонна, парижский университет

 

– Hein, souffla Tricoire, ce M. Vernéjou, tu te rends compte!* Il nous fait une vraie leçon! Il sait tout! A Paris, il n'y en a pas beaucoup comme lui.

– La Sorbonne, continuait M. Vernéjou, tire son nom de Robert de Sorbon, chapelain de Louis IX qui la fonda au XIIIe siècle.* C'est donc une très vieille université ...

En argot, et même en argot très ancien, la tête, c'était la sorbonne. De quelqu'un qui était intelligent, on pouvait dire: il en a dans la sorbonne!*

"Oui, pensa Tricoire, M. Vernéjou a une fameuse sorbonne!"

C'est à cet instant que Jean Labatut qui s'était retourné, faillit lui-même perdre la sorbonne.* Il venait d'apercevoir une voiture noire qui se dirigeait vers eux à toute vitesse.

Pour la premiere fois, la joyeuse équipe de la Berlurette venait de traverser Paris en longeant les quais de la Seine. Sur sa droite, il avait aperçu, quoique rapidement, les vénérables pierres noires du Louvre,* le jardin des Tuileries* et l'immense place de la Concorde.*

Sur la gauche, face au Louvre, M. Vernéjou avait signalé un batiment de pierre grises, majustueux et un peu triste, surmonté d'une coupole.*

– L'Institut. Là se trouve l'Académie des Siences et l'Académie Française.

Et le maître d'école avait ajouté en souriant:

– Qui sait? S'il continue à être premier en rédaction, notre Jean Labatut siègera un jour parmi les 40 Académiciens français ...

– Ah! oui, dit Blanche, ceux qui font le dictionnaire ...

– Si tu veux ... Ceux qui sont chargés de surveiller la langue,* de revoir la difinition des mots, d'accepter et de rejeter les mots nouveaux ...

– Hum! dit Ferdinand le Géographe, ceux qui inventent les règles de grammaire, le subjonctif et tout ce qui s'ensuit?*

– Ils ne les inventent pas, ils y mettent un peu d'ordre.

– Ils font bien! dit Delpech.

Ferdinand se pencha vers Petit -Beurre.

 

* tu te rends compte!разг. Представляешь!

* La Sorbonne tire son nom de Robert de Sorbon, chapelain de Louis IX qui la fonda au XIIIe siècle– Сорбонна ... названа по имени Робера де Сорбон, капеллана Людовика IX, который основал ее в XIII веке.

* il en a dans la sorbonne!арго у него кое-что есть в голове

* faillit lui-même perdre la sorbonne– чуть сам не потерял голову

* Louvre- Лувр, до 1682 года – резиденция французских королей. С 1793 года – крупнейший музей мира.

* le jardin des Tuileries– сад Тюильри, около площади Согласия.

* place de la Concorde – Площадь Согласия, одна из самых боьших и красивых площадей Парижа.

* surmonté d'une coupole – заканчивающееся куполом

* Ceux qui sont chargés de surveiller la langue – те, кому поручено охранять язык

* et tout ce qui s'ensuit– и все, что из этого следует

 

– Quand tu sera Académicien, tu me feras le plaisir de t'arranger pour glisser le mot Berlurette dans le dictionnaire.* Au mot affluent peut-être ...* Exemple: la Berlurette est un affluent de la Garonne.

– J'essayerai, répondit Jean Labatut avec un sourire crispé.*

Il semblait distrait et regardait souvent par la vitre arrière.

La promenade se poursuivait. Mêlée au flot incessant des véhicules, la camionnette de Barbassou longeait les quais, traversant parfois des passages souterrains vivement éclairés.

– C'est le métro? demanda Delpech.

– Non pas, dit Barbassou. Simplement un tunnel.

Ce fut le quai d'Orsay où se trouve le ministère des Affaires étrangères, puis le quai Branly.

– Nous avons suivi la courbe de la Seine, en allant de l'est à l'ouest,* expliqua M. Vernéjou. Ce chemin conduit au bois de Boulogne.*

Le paysage changeait. De la verdure, apparut sur la droite.

– Où est-elle? demanda fièvreusement Flambuscat.

– De qui parles-tu? demanda Henriette.

– Hé, de qui veux tu que je parle? De la Tour Eiffel, pardi!*

Barbassou ralentissait. Il rangea paisiblement sa voiture.* Un sourire malicieux glissait sur ses lèvres.

– Y sommes nous? questionna le Sportif.

– Eh! oui, vous y êtes! Elle est là!

– Là? Où ça?

– Descendez et levez la tête!

L'équipe de la Berlurette se jeta aux portières et descendit sur le trottoir. Puis les têtes se levèrent, les cous s'allongèrent, les bouches s'arrondirent dans un "ah" respectueusement admiratif.*

– "Elle" était là!

Elle! La Tour unique et irremplaçable! Le plus fameux monument de Paris. La merveilleuse Tour Eiffel plantée sur ses pieds géants au bord de le Seine et dominant les constructions de Paris comme une girafe un troupeau de moutons.

 

* tu me feras le plaisir de t'arranger pour glisser le mot Berlurette dans le dictionnaire – ты сделаешь мне милость, устроишь так, чтобы поместить слово Берлюрет в словарь.

* Au mot affluent peut-être – может быть под словом "приток"

* avec un sourire crispé– с натянутой улыбкой

* Nous avons suivi la courbe de la Seine, en allant de l'est à l'ouest – мы ехали вдоль излучины Сены с востока на запад

* le bois de Boulogne– Булонский лес, парк в Париже, излюбленное место прогулок парижан

pardi!– черт возьми!

* Il rangea paisiblement sa voiture– Он спокойно поставил машину

* les bouches s'arrondirent dans un "ah" respectueusement admiratif.– рты застыли в почтительно восторженном возгласе "ах"!

Elle montait dans le ciel bleu devant eux, tout près d'eux, si près qu'il suffisait, semblait-il,* de tendre le bras et de déplier la main pour la toucher, pour la caresser ...

– La Tour Eiffel! balbutia le Sportif très emu.

– Il me semble qu'elle tremble un peu par le haut, dit Barbassou, mais c'est une chose normale, c'est prévu.

– Nous allons y monter?

– Non, pas ce soir. Nous n'avons pas le temps.

– Des lumières commençaient à palpiter parmi les poutrelles.

– Il y a un cafe et un restaurant au Ier étage, expliqua Barbassou.

– On y monte à pied? demanda Flambuscat qui malgré son courage habituel se sentait un peu faiblir.*

– Non. Il y a d'excellents ascenseurs.

– La Tour a plus de 300 mètres de haut, expliqua M. Vernéjou. Son poids est de 9 millions de kilos. La première plate-forme est à 57 mètres de haut, la seconde à 115, la troisième à 276. Puis les quatre arceaux qui forment la Tour se rejoignent.* Là se trouve un phare surmontée lui-même d'une quatrième plate-forme située à 300 mètres.*C'est là que son constructeur, l'ingénieur Eiffel avait installé son bureau.

Tricoire sifflota.

– Il n'avait pas le vertige, cet homme!

– Ce fut un grand ingénieur, poursuivit M. Vernéjou. En France, il construisit beaucoup de ponts et de viaducs, et aussi les écluses du canal de Panama ... Non seulement, il s'intéressait aux constructions métalliques les plus audacieuses, mais il fut le pionneier d'une nouvelle science très importante aujourd'hui: l'aérodynamique qui étudie la résistance opposée par l'air aux mobiles qui s'y déplacent:* avions, fusées, etc ... Il est mort en 1923.

– Eh bien, dit Delpech, voilà un métier qui me plairait. Seulement, si je construisait la Tour, je n'irais pas installer mon bureau à 300 mètres. Cela gênerait les visiteurs.*

M. Vernéjou consulta sa montre.

– Les enfants, je vous signale qu'il est huit heures passées.* Nous avons vu la Tour Eiffel. Nous la reverrons et nous y monterons. Maintenant il faut rentrer.

 

* il suffisait, semblait-il – казалось, было достаточно

* se sentait un peu faiblir. – букв. чувствовал, что слабеет, то есть начинал испытывать некоторое чувство страха.

* les quatre arceaux qui forment la Tour se rejoignent.– 4 арки, образующие башню, соединяются.

* surmontée lui-même d'une quatrième plate-forme située à 300 mètres– над которым находится четвертая платформа, расположенная на высоте 300 м.

* qui étudie la résistance opposée par l'air aux mobiles qui s'y déplacent– которая изучает сопротивляемость, оказываемую воздухом, перемещающимся в нем телам

* Cela gênerait les visiteurs– Это было бы неудобно для посетителей.

* il est huit heures passées – уже девятый час

– Oh! M. Vernéjou, encore un instant. Approchons-nous un peu pour la voir de plus près.

– Nous pouvons aller jusqu'au pied, il y en a pour une minute, dit Barbassou. Ces enfants sont émerveillés, M. Vernéjou. Ils ne sentent plus la fatigue. Et puis, demain, vous les laisserez dormir un peu ...

L'équipe de la Berlurette s'avança donc vers la Tour Eiffel. Il est bon de souligner qu'à ce moment-là. Jean Labatut, fasciné par les trois étages de poutrelles, en oubliait ses angoisses précédentes* et les visages suspects des nommés Jojo et Bébert. Avant de s'avancer vers le pied de la Tour, il inspecta cependant les environs. Aucune Citroën noire ne se montra.

Le soir descendait lentement sur Paris. Les lumières du restaurant qui se multipliaient entre les arceaux métalliques formaient des oiseaux de feu qui paraissaient voltiger dans une cage géante.*

Quand ils s'éloignèrent, quand ils virent les premières lumières de Paris et un plus tard, quand le faisceau du phare commença à balayer l'étendue de la capitale,* les Berlurettois s'émerveillèrent une nouvelle fois. Aucun d'entre eux n'aurait donné sa place.*

Ils se faisaient. Ils écoutaient le grondement sourd de la grande ville. Et déjà, le ciel au-dessus de Paris rosissait vaguement. C'étaient les lumières de la grande cité ...

Comme ils approchaient de la camionnette, Jean Labatut commença à s'inquiéter. Quoi? Pas possible! Quelle imprudence! Pourquoi avait-il suivi les autres? Et pourquoi tout simplement n'avait-il pas averti M. Vernéjou?

– Eh! s'écria Barbassou, on a touché à nos bagages!* Je les avais bien accordés pourtant et nous ne sommes pas restés longtemps au pied de la Tour!

Oui, on avait touché aux bagages. Des valises étaient tombées. Un visible désordre régnait sur le toit de la camionnette.

Pourtant, au premier regard, rien ne semblait manquer.* M. Et Mme Vernéjou reconnurent leurs bagages. Flambuscat retrouva son sac, Cantaloup le sien, les deux filles aperçurent leurs valises.

– Et toi, Ferdinand, demanda Jean Labatut, est-ce que tu vois ta belle valise jaune?

Le Géographe pâli. Sa valise? Où était sa valise toute neuve que son père lui avait achetée à Toulouse? Elle contenait quelques ouvrages précieux.

– Malheur! s'écria Ferdinand. On a volé ma valise. Effectivement, aucun autre bagage ne manquait. Seule, la valise jaune de Ferdinand Berthomieu avait disparu.

 

* en oubliait ses angoisses précédentes – забыл о своих недавних волнениях

* des oiseaux de feu qui paraissaient voltiger dans une cage géante – огненные птицы, как будто летающие в гигантской клетке

* quand le faisceau du phare commença à balayer l'étendue de la capitale– когда свет маяка начал прочесывать всю огромную столицу.

* n'aurait donné sa place – не уступил бы своего места

* on a touché à nos bagages! – кто-то рылся в наших вещах

· rien ne semblait manquer – казалось, что все было на месте

Questions et activités après la lecture du chapitre 5

I. C'est à vous d'enrichir le vocabulaire

Transformez les verbes de sentiments donnés aux substantifs.

  • s'ennuier →
  • abuser →
  • surprendre →
  • s'étonner →
  • s'affoler →
  • (s')emmerder →

Mettez les prépositions de lieu à, en, de, imitant les modèles suivants.

1. La Russie → Je vais en Russie.   a. La Pologne b. La Chine c. La France 1. La Russie → Je reviens de Russie.   a. La Suisse b. L'Italie c. L'Espagne
2. Le Canada → Je vais au Canada.   a. Le Maroc b. Le Japon c. Le Danemark 2. Le Canada → Je reviens duCanada. a. Le Portugal b. Le Mexique c. Le Luxembourg
3. Villeneuve → Je vais à Villeneuve.   a. Paris b. Toulouse c. Cahors 3. Villeneuve → Je reviens de Villeneuve.   a. Vierzon b. Brive c. Châteauroux
→ Je vais ...   1. La Grèce 2. La Hongrie 3. Les Etats-Unis 4. Le Pérou 5. Rome 6. La Turquie → Je reviens ...   7. La Rochelle 8. Le Mexique 9. Les Pays-Bas 10. Le Havre 11. La Corse 12. Nice

 

Nommez les mots de la même famille que les mots ci-dessous.

  • marche f
  • rumeur m
  • émotion f
  • bousculade f
  • enthousiasme m
  • luxueux →
  • finalement →
  • surchargé →
  • terrible →
  • grandissante →
  • rangorgeant →






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