Здавалка
Главная | Обратная связь

a) Chez le tailleur



Lui. – Je voudrais un complet.

Le tailleur. – Un complet comment? Sport, habille?

Lui. – Sport plutôt. Par exemple, une veste gris clair avec un pantalon plus foncé.

Le tailleur. – Oui, c'est pratique.

Elle. – Pratique, peut-être; chic, non!

Le tailleur. – C'est ainsi que les jeunes s'habillent aujourd'hui.

Elle. – Les jeunes, bien sur. Mais mon mari va sur ses 50 ans.

Lui. – Je n'en ai encore que 48...

Elle. – Et puis, dans ta profession, il te faut un complet habillé.

Lui. – Mais j'ai déjà trois complets habilles: un bleu, un noir, un gris foncé!

Le tailleur. – Prenez un gris clair.

Elle. – Jamais de la vie, c'est bien pour les hommes grands et minces.

Le tailleur. – Monsieur n'est pas petit. Et il est reste mince.

Elle. – Non, il a du ventre, avec ses 50 ans...

Lui(à sa femme). – Quand nous nous sommes connus je portais un veston bleu et un pantalon clair: tu ne trouvais pas cela si mal...

Elle. – Tu avais 25 ans, mon ami. Et tu m'écrivais des lettres pleines de poésie.

Le tailleur. – Autrement, vous n'avez besoin de rien? pas de manteau?

Lui. – J'en ai déjà quatre.

Le tailleur. – Pas de veste pour la maison?

Elle.– Je lui en ai acheté une, il y a 15 jours.

Le tailleur. – Et pour vous, madame?

Elle. – Qu'est-ce qu'on va porter l'hiver prochain?

Le tailleur. – La jupe était courte cette année. En hiver, elle sera plus longue.

Elle –Et quels tissus verra-t-on?

Le tailleur. – Surtout des tissus en laine.

Elle. – Et il faudra compter combien pour une robe?

Le tailleur. – Entre 300 et 400 francs.

Elle (au tailleur). – Ce n'est pas cher.

Lui. – Tu trouves?

Elle. – Combien coûte un complet d'homme?

Le tailleur. – Entre 400 et 500 francs.

Elle. – Tu vois: nous, les femmes, nous dépensons moins que vous pour les vêtements.

Lui. – Oui, mais vous en changez plus souvent...

 

b) Chez le marchand de chaussures.

- Bonjour, madame, je voudrais une paire de chaussures d'été. J'en ai vu chez vous qui me plaisent bien. Tenez, celles-ci.

- Les rouges? Bon. Mais qu'est-ce que vous chaussez, mademoiselle?

- Du 37.

- Oh! nous ne les avons plus qu'en 39 et 40.

- Tant pis! je les aime beaucoup.

- Et ces petites chaussures blanches? elles sont très jolies aussi!

- Oui, je veux bien les essayer; mais est-ce que vous les avez en rouge? J’espère qu'elles vont avec ma robe rouge.

- Non; vraiment, pas de chance: ce matin j'en avais encore une paire, mais je ne les ai plus qu'en blanc... Essayez-les quand même, Mademoiselle, le blanc va aussi avec le rouge.

- Non, merci... J'ai un chapeau bleu, je vais avoir l'air d'un drapeau.

 

(G. Mauger, M. Bruezière, "Le français accéléré".)

 

c) L'homme fort et l'homme rapide.

L'homme fort. – Pourquoi passez-vous des journées à courir ainsi sur les routes? Justin à une jambe de bois; pourtant, quand il est dans son auto, il va plus vite que vous...

L'homme rapide. – Mais vous, pourquoi passez-vous vos journées à faire des exercices de force?

- Je fais travailler mes bras aussi bien que mes jambes. Savez – vous que je mesure 2 mètres de haut et que j'ai l mètre de tour?

- Oh! vous êtes cher à habiller!

- Mes bras sont aussi gros que votre cou. D'un coup de poing, Monsieur, je peux écraser votre chaise.

- Moi, vous ne m’écraserez pas. Pourtant je suis plus petit et moins fort que vous. Mais je cours plus vite, je suis plus rapide, et il faudra d'abord m'attraper...! Et vous verrez à quoi ça sert, la course à pied.

 

d)

On demande à un vieux paysan:

- Quel âge avez-vous?

- Je ne sais pas.

- Comment! vous ne savez pas votre âge?

- J'ai besoin de compter mes moutons, de compter mon argent. Mais je n'ai pas besoin de compter mes années: je ne les perdrai pas!

 

(E. Ramon, "Les véritables histoires marseillaises".)

 

Mardi gras

 

a)

- Quel est ton plat préféré?

- Des pommes de terre frites. J'en aime beaucoup.

- !?... Mais c'est trop primitif!

- Vous trouvez? De vrais pommes de terre frites, ce n'est pas très facile.

- Mais comment tu en prépares?

- D'abord il faut laver bien les pommes de terre. Puis les couper en grands morceaux longs.

- En grands morceaux longs?

- Oui. C'est le secret essentiel. Puis on met la poêle sur le feu, on y verse de l'huile et on y met des pommes de terre. Pendant qu'elles se cuisent, on épluche de l'ail et de l'oignon. Ensuite on ajoute tout ça sur la poêle et on sale. Il faut mélanger bien, attendre un peu et mettre du beurre et du poivre. Dans quelques minutes le plat est préparé. Il faut manger ce plat avec du vin rouge.

- Oh! vous êtes gourmand!

 

a) Au restaurant.

Le garçon. – Combien de places, monsieur?

Monsieur. – Deux; une pour Madame et une pour moi.

Le garçon. – Alors, là-bas, près de la cheminée: voulez-vous?

Monsieur. – Oui, donnez-moi le menu, s'il vous plaît.

Le garçon. – Un moment, monsieur. Je vous le donne.

Monsieur. – Pour commencer, je voudrais deux salades de tomates. Puis vous me donnerez un steck-frites.

Madame. – Pour moi, ce sera un quart poulet rôti.

Le garçon. – II n'y en a plus.

Madame. – Alors donnez-moi du poisson: une truite.

Le garçon. – Et comme légumes? Carottes nouvelle? Haricots verts?

Madame. – Haricots de conserve, alors?

Le garçon. – Oui, madame. Ce n'est pas la saison des haricots frais. Mais nos haricots sont délicieux, vous verrez. Et comme boisson?

Monsieur. – De l'eau minérale pour nous deux.

Le garçon. – Bien. Je vous sers tout de suite.

Monsieur. – Garçon! Pensez au pain!

Le garçon. – Je vous l'apporte.

Monsieur. –Qu'est-ce que vous avez comme fromages?

Le garçon. – Je vous les apporte dans un moment. Nous avons du camembert, du gruyère, du fromage de chèvre. Vous choisirez.

Monsieur. – Garçon! l'addition, s'il vous plaît.

Le garçon. – Voilà, monsieur. Nous disons: l steck-frites, l truite, 2 haricots verts, 2 fromages, 2 eaux minérales, ça fait en tout 17F 20.

Monsieur. – Service compris?

Le garçon. – Non, monsieur.

Monsieur. – Voilà 20 F.

Le garçon. – Nous disons 17F 20... Voilà 2 F et 80 centimes.

Monsieur. – Gardez la monnaie.

Le garçon. – Merci, monsieur.

Madame. – Combien as-tu payé?

Monsieur. – J'ai payé 17 F 20, plus le pourboire.

Madame. – C'est un bon petit restaurant.

Monsieur. – Oui: j'y ai souvent déjeuné avant notre mariage. J'ai bien reconnu le garçon Il n'a pas changé, malgré ses lunettes. Le pourboire, je le lui ai donné avec plaisir.

 

(G. Manger, M. Bruezière, "Le français accéléré".)

 

c)

Le garçon. – Alors, Monsieur, vous avez bien dîné?

Le client. – Pas du tout.

- Qu'est – ce qui n'a pas marché?

- Le potage, d'abord: vous me l'avez servi froid.

- Comme ça vous ne vous êtes pas brûlé.

- Ensuite, vous m'avez donné des tomates trop cuites.

- Elles sont plus faciles à digérer.

- Et votre bifteck: dur comme du bois!

- Nous avons pourtant des couteaux qui coupent bien.

- Et votre truite, vous appelez ça du poisson frais?

- Pourtant, elle a été 15jours au réfrigérateur.

- Et le fromage! lui, il marchait tout seul.

- II vient de Normandie, Monsieur: c'est loin.

- Et puis, qu'est-ce que c'est que cette cuisine sans goût? Le médecin lui a défendu le sel, à votre cuisinier?

- Au cuisinier, peut-être. Au patron, sûrement pas. Demandez – lui l'addition: vous verrez qu'elle est salée, elle!

 

***

 

d)

Robert dîne avec un ami au restaurant. Un monsieur et une dame dînent non loin d'eux. "Sont-ils déjà mariés?" lui demande son ami. Après le café, le monsieur demande l'addition.

- Sûrement, ils sont mariés, dit Robert: il refait l'addition.

 

(D’après Léon Treich, L'Esprit français, Gallimard.)

 

II. Un PDG très occupé

 

a)

- Bonjour, Mademoiselle!

- Bonjour, Monsieur!

- Monsieur le Directeur est là?

- Oui. Il vous attend?

- Non. Mais je voudrais lui parler.

- Une minute.... Entrez, s'il vous plaît.

- Bonjour, Monsieur le Directeur!

- Bonjour. Asseyez-vous, s'il vous plaît. Vous arrivez...

- J'arrive de trouver le travail. J'ai entendu dire que vous cherchez un responsable des ventes.

- Oui, mais vous savez que nous avons besoin du personnel compétent? Quel stage du travail vous avez?

- J'ai travaillé depuis 5 ans à la maison JouEl.

- Pourquoi vous vous êtes renvoyé?

- J'ai déménagé et maintenant le bureau est trop loin de mon immeuble. Ça me prend 2 heures pour arriver au travail.

- Et quel travail vous faisiez?

- Je vendais notre production, j'allais aux marchés internationaux, je signais les contrats, je m'occupais du travail administratif etc.

- Bon. Aujourd'hui je suis très occupé. Venez demain vers 10 heures et nous parlerons en détail.

- D'accord, Monsieur. Au revoir.

- À bientôt!

 

b)

Paul Vernet. – Bonjour, Messieurs.

Victor Petrenko. – Bonjour, Monsieur.

P. V. – Permettez-moi de me présenter. Je suis Paul Vernet. Je représente la maison JouEl à Lyon. Je suis son Directeur commercial. Voici mes cartes de visite.

V. P. – Merci, Monsieur. Je suis très content de votre visite. Je suis Victor Petrenko, responsable des ventes. Je voudrais vous présenter notre stagiaire Serge Savtchenko.

Serge Savtchenko. – Très heureux de faire votre connaissance, Monsieur.

P. V. – Moi aussi, Messieurs. Messieurs, j'ai vu votre dépliant, l’activité de votre firme m’intéresse.

V. P. – Je suis content de l'entendre, Monsieur Vernet. Je peux vous donner encore un catalogue qui présente bien notre production. Si vous analysez nos tarifs, vous verrez que nos prix sont plus bas que ceux de nos concurrents et la qualité... vous voyez tout sur le stand.

P. V. – Très bien. Est-ce que je peux essayer ce jeu-là?

S. S. – Oui, bien sûr, Monsieur. Je vais vous aider. C'est très facile...

P. V.- Je vois. C'est très intéressant et cela coûte moins cher que chez vos concurrents. Tout cela m’intéresse beaucoup. Mais avant de signer un contrat avec vous, je dois consulter le Président-Directeur Général de notre maison. Je lui téléphone dans l'après-midi et demain, je reviens vous parler.

V. P. – Très bien, Monsieur Vernet. J'attends de bonnes nouvelles de votre part. Au revoir, Monsieur et à demain. Bon après-midi!

P. V. – Au revoir, Messieurs, on se revoit demain. Et bonne fin de la journée!

 

12. La disparition mystérieuse

 

a)

- Qui est sur cette photo?

- C'est mon grand-père.

- Quelle barbe!

- Oui, il aime la barbe. Et ça, c'est ma grand-mère. Elle a de beaux cheveux.

- Et ça, sur cette photo? La brune avec des cheveux longs et le blond avec la moustache?

- Ce sont mes parents. Ils ont fait cette photo quand ils se reposaient sur la Côte d'Azur.

- Et voilà une jolie petite fille avec de grands yeux. Qui est-ce?

- Tu ne la reconnais pas? C'est moi. Sur cette photo, j'ai six ans.

- Quelle belle enfant! Les joues roses, le petit nez, les cheveux longs et blonds, de grands yeux, la petite bouche rouge!

- Tu veux dire que maintenant je ne suis pas belle?

- Oh non! Tu es plus belle qu'avant!

 

b) Il pleut.

Pierrot. – Oh! Il pleut encore! Nous ne pouvons pas jouer dans le jardin...Qu'est-ce que tu fais, Josette?

Josette. – Je regarde dans l'armoire... Tiens! un livre avec des photos!

P. – Donne!... Oh! ce petit garçon avec des culottes trop longues, c'est moi?

J. – Non. C'est papa, à 9 ans.

P. – As-tu un crayon?

J. – Oui. Pour quoi faire?

P. -... Regarde: je dessine une barbe à papa, et des lunettes sur son nez.

J. – Attention! Voilà maman!

Maman. – Eh bien, qu'est-ce que vous faites?... Oh!... Je ne ris pas, moi!

P. – Mais maman, c'est Josette!

Maman. – Tu mens... Et puis, regarde ta veste: elle est déchirée; il manque un bouton. Tes chaussures sont sales. Ah! tu n'es pas un garçon propre, non!... Tiens, voilà justement ton père; dis-lui tout ça.

 

(G. Mauger, M. Bruezière, "Le français accéléré".)

 

c) Kidnapping.

Secrétaire. – Bonjour, Mademoiselle!

Inspecteur. – Bonjour, Monsieur! Si vous cherchez M. le Directeur, il n'est pas là.

- Je sais. Mais vous avez raison, je le cherche. Je suis inspecteur de police et je m'occupe de sa disparition. Je dois vous poser quelques questions. Alors... Quand vous l'avez vu pour la dernière fois?

- Hier soir. Quand je partais, il restait encore au bureau. Il a dit quelque chose?

- J'ai dit "adieu" et il a répondu "à bientôt". C'est tout.

- A quelle heure c’était?

- Une minute... Je finis de travailler à 18 heures, c'est-à-dire c’était à 18h 10.

- Pouvez-vous décrire votre directeur?

- Eh bien... II a 40 ans. Il mesure l ,80 m, il pèse près de 80 kg. Les yeux noirs, porte des lunettes. Il est brun au visage allongé. Il a une petite moustache. Il n'est ni gros ni mince. Il porte souvent un costume gris clair et une cravate bleue. Il était si bon! (Pleure... ).

- Vous dites "était". Pourquoi? Vous savez quelque chose de sa disparition?!

- Ah non! Je ne sais rien! J’espère qu'il n'est pas mort! Mais cette disparition mystérieuse...

- Dites... Vous l'aimez?

- Moi ?!... Tout le personnel l'aime. Et moi... II est mon chef!!! Comment vous y pouvez penser! ! !

- Bon. Calmez-vous. Il est marie, votre chef?

- Non, il est célibataire, mais il a une famille assez grande.

- Où habitent ces parents?

- Ils sont morts. Mais il a un frère, deux sœurs. Ces sœurs sont mariées. Sa sœur aînée a deux enfants: une fille et un fils. Sa sœur cadette a, elle aussi, une fille. M. le Directeur aime beaucoup son neveu et ses nièces.

- Qu'en pensez-vous, c'est un meurtre ou un enlèvement?

- Je ne sais pas qui peut vouloir le tuer. S'il a vraiment disparut, c'est un enlèvement M. le Directeur dirige d'une grande entreprise: il est un homme assez riche. Peut-être quelqu'un veut l’héritage...

- Bon... II faut interroger les membres de la famille. Au revoir, mademoiselle.

- Au revoir, Monsieur l'inspecteur. Et retrouvez mon chef, je vous en prie!

 

13. L’enquête commence

 

a) Au commissariat de police

- Monsieur l'agent, on vient de me voler mon auto. Où est le commissariat de police le plus voisin, s'il vous plaît?

- Deuxième rue à droite.

***

- Monsieur le commissaire, je viens porter plainte. On m'a volé mon auto ce matin.

- Où cela?

- Devant ma maison, 37, rue du Théâtre.

- Avez-vous fermé les portes à clé quand vous êtes descendu de voiture?

- Oui.

- De quelle couleur est-elle?

- Bleue.

- Numéro?

- 12. 604 Z 75. Et elle avait des pneus neufs!

- À quelle heure avez-vous quitte votre voiture?

- À 10 heures. Je suis monté chez moi, et quand je suis sorti, à 11 heures, je n'ai plus rien trouvé.

- Donnez-moi votre nom, votre âge, votre profession.

- Dubois, Ernest, né le 26 janvier 1953 à Paris. Agent d'assurances.

- Agent d'assurances? Oh! alors vous rentrerez dans votre argent... Remplissez cette feuille... Ah! il faut aussi me montrer votre carte grise, votre permis de conduire.

- Je l'ai perdu, il y a un mois.

- Et vous roulez sans permis? Vous expliquerez ça au tribunal!

- C'est malheureux tout de même! On me vole ma voiture, et c'est moi qui passe en justice. Est-ce que j'irai en prison?

- Non, tout de même; mais vous aurez une amende. Les juges sont durs pour les fautes contre le code de la route. L'auto n'est pas un jouet.

 

b) Le permis de conduire.

Le professeur d'une auto-école. – Vous passez votre permis dans une semaine. Vous savez bien votre code?

La dame (son élève). – Oui. Mais pourtant, j'ai déjà manqué mon permis trois fois à cause du code.

- Première question: quand vous êtes assise dans la voiture, que faites-vous, d'abord?

- Je mets le moteur en marche.

- Bien, et après?

- II faut penser au frein à main?

- Oui, mais après?

- Je ne vois pas... Ah! je ne saurai jamais!

- Mais si, madame. Faites bien attention: il faut annoncer votre départ aux autres voitures; alors?

- Oh! j'y suis. Il faut allumer mon clignotant!

- Voilà. C'est assez pour aujourd'hui. Maintenant, rentrez chez vous, mais n'oubliez pas...

- Oui, de relire mon code tous les soirs.

- N'oubliez pas non plus autre chose...

- Et quoi?

- De faire un joli sourire au monsieur qui vous fera passer votre permis.

 

(G. Mauger, M. Bruezière, "Le français accéléré".)

 

14. L’enquête continue

 

a)

Quand j’étais jeune (j'avais 17 ans) et je faisais mes études au lycée, je passais toutes mes vacances à la campagne chez mes grands-parents. Leur village se trouvait tout prêt du bord de la mer. Pendant l’année, je n'aimais pas me réveiller tôt, mais à la campagne, c’était l'autre chose: je me levais à l'aube, avec le soleil. Mes grands-parents étaient déjà dans le potager. Je sortais sur le balcon et, pendant quelques minutes, j'aspirais l'air frais de mer et admirais les environs. Puis j'allais sur la plage, faisais de la gymnastique et courais quelques kilomètres le long du bord de la mer. Ensuite j'entrais dans l'eau et, comme j’étais déjà ce temps-là une bonne nageuse, je nageais loin dans la mer. Les maisons du village semblaient toutes petites. Quand je sortais de l'eau, je me sentais fatiguée, mais très heureuse. L'eau ne me semblait pas déjà froide; le soleil se levait assez haut et chauffait le sable. Je revenais chez moi et préparais mon petit déjeuner. D'habitude c’étaient de l'omelette et un verre de lait. Un matin d'été je suis allée, comme toujours, vers la mer. Tous les matins je n'y rencontrais personne. Mais ce matin-là j'ai vu un jeune homme courir sur la plage. C’était un homme de 22 ou 24 ans, grand brun, mince, pas beau, mais très sympa. Quand je me suis approchée de lui, j'ai aperçu qu'il avait le visage un peu allongé, des yeux bruns, le nez droit. Ces cheveux étaient frisés. Il avait le corps comme un gymnaste. Dès ce matin-là, nous courions et nagions ensemble. Les soirs, nous nous promenions sur les dunes de sables. Je ne m'apercevais pas quand la nuit tombait et les étoiles apparaissaient dans le ciel. Je rentrais chez moi quand ma grand-mère commençait à s’inquiéter. C’étaient des heures les plus heureuses dans ma vie. C'est sûr.

Parce que c’était mon premier amour.

 

b)

- Comment allez-vous à votre travail?

- J'y vais à pied, j'aime marcher. Nous finissons de travailler à 5 heures. Et quand il fait beau, je rentre à pied.

- Moi, j'y vais en voiture. Il me faut un quart d'heure seulement.

- Et à pied?

- Oh! Deux heures au moins. Mais hier, ma voiture est restée en panne.

- Une panne de quoi?

- Une panne d'essence. C'est bête, hein?

- Ah! vous avez oublié de remplir le réservoir. Vous ne le remplissez pas toujours avant de rouler?

- Mais si, je fais toujours le plein. Seulement hier, j'ai oublié... Et quand le réservoir est vide...

-... on ne peut plus rouler, la voiture s’arrête! Mais il n'y a pas de pompes à essence sur la route?

- Si. Mais il faut ouvrir la malle pour remplir le réservoir...

- Eh bien, moi, je n'aurai jamais de panne d'essence.

- Pourquoi?

- Parce que je vais à mon travail à bicyclette.

- Tout de même, la moto ou le vélomoteur sont plus rapides!

 

c) En taxi.

- Chauffeur vous êtes libre?

- Oui, monsieur.

- Conduisez-moi boulevard de la République. Je suis pressé!

- Quel numéro?

- 91.C'est un peu après la rue du Marche.

- Je vois.

- Ce sera long?

- Ça ira sûrement plus vite que par l'autobus, ou même que par le métro.

- N'allez pas trop vite quand même.

- Dans Paris, je fais du cent, pas plus.

- Oh! du cent... c'est déjà trop... Et vous n'avez pas d'accidents?

- Pas plus de deux par semaine. Il y a huit jours, je suis entré avec mon taxi dans la boutique d'un pharmacien.

- Et alors?

- Mon client était sur place pour se faire soigner.

- Vous avez le mot pour rire.

- Mais j'ai moins ri avant-hier; j'ai manqué de tomber dans la Seine.

- Chauffeur, arrêtez, je descends ici.

- II n'y a plus de danger, monsieur: nous avons déjà traversé la Seine.

- Oui, mais, là-bas, je vois une pharmacie...

 

(G. Mauger, M. Bruezière, "Le français accéléré.")

 

15. Coup de théâtre

 

a)

- Docteur, depuis trois mois, je cherchais du travail. Enfin j'en ai trouvé hier, mais il me faut un certificat médical.

- Bien. Déshabillez-vous. Ôtez votre veste et votre chemise. Respirez fort. Comptez: 33,34...

-33,34,35...

- Toussez.

- Rien à la poitrine, docteur?

- Non. Maintenant, voyons le cœur. Oh! ce n'est pas aussi bon. Vous fumez?

- Oui, docteur.

- Plus de tabac! Si vous fumez trop, ça ira mal!... Pendant trois mois, il faut aller au dispensaire de votre usine: on vous fera quelques piqûres. Maintenant, couchez-vous sur le dos... Ah! vous avez le ventre un peu dur.

- Oui, j'ai souvent mal au ventre.

- Et à la tête?

- À la tête aussi. Est-ce sérieux? Est-ce que je suis très malade?

- Non, mais faites attention: ne mangez pas trop de graisses. Ne buvez pas trop de vin...Tirez la langue... oui, justement; elle est blanche. Voyons les yeux... Votre vue est très bonne. Allons! vous n’êtes pas aveugle! ni sourd, ni muet. Vous avez le corps solide, vous pouvez travailler.

- Oui, mais j'ai peur à cause du cœur...

- Oh! vous ne mourrez pas demain, vous avez tout de même une bonne santé, vous n’êtes ni trop maigre, ni trop gras. Et vous vivrez cent ans, si vous suivez les conseils de votre médecin. Je vais vous donner le certificat que vous avez demande.

 

b) Vivre jusqu'à cent ans!

- Docteur, que faut-il faire, si je veux vivre jusqu’à cent ans?

- Suivre les conseils de votre médecin. Mais si vous ne l'écoutez pas, tant pis pour vous.

- Je suis donc malade, docteur?

- Nous verrons cela dans un moment; mais avant, je vous demanderai de répondre à quelques questions.

- Oui...

- Est-ce que vous mangez beaucoup de viande?

- Non: je ne mange que des légumes cuits à l'eau.

- Buvez-vous de l'alcool?

- Jamais: il fait perdre la tête.

- Et du vin?

- Pas de vin non plus. Pas de bière. Rien que du lait et de l'eau.

- Est-ce que vous fumez?

- Non. Le tabac est mauvais pour le cœur.

- Faites-vous de la course à pied?

- Cela aussi fatigue le cœur.

- Allez-vous danser quelquefois la nuit?

- Je me couche tous les soirs à 9 heures.

- Ni bons repas, ni petits verres, ni tabac, ni sports? Mais alors, pourquoi voulez-vous vivre jusqu’à cent ans?

 

(D’après "Noir et Blanc, G. Paoli".)

 

Projets.

 

a)

- Je ne sais pas ce que j'ai, la poitrine me fait mal, j'ai mal dans le dos, quand je respire. Je suis bien malade!...

- Penses-tu! Écoute, va voir mon médecin, il est excellent. Mais n'attends pas; si tu y vas tout de suite, tu seras guéri! Moi, il me reçoit avec le sourire, il me demande des nouvelles de ma famille, de mon travail, puis il me raconte son dernier voyage, et le roman policier qu'il est en train de lire. Et quand enfin il me demande "Alors, mon vieux, qu'est-ce qui ne va pas?", eh bien, je ne sais plus pourquoi je suis allé le voir, je me sens un homme fort.

- Mais... tu paies quand même la consultation?...

 

b)

- Alors, cher monsieur, qu'est-ce que c'est?

- Docteur, je tousse beaucoup.

- Un petit rhume, sans doute. Ce n'est pas grave. Vous avez pris froid.

- Je ne sais pas. J'ai mal à la gorge aussi, et j'ai de la fièvre.

- Quelle température?

- Hier soir 39o. Ce matin 38,5o.

- Vous avez bien fait de rester au lit. Montrez-moi votre gorge. Ouvrez la bouche... Oh! que vos dents sont mauvaises! Il faudra aller chez le dentiste... Ouvrez la bouche, dites: "Ah!"

- Aaaaaah!

- Mais ne remuez donc pas comme ça. Je ne vous fais pas mal! Vous avez la gorge très rouge. Voyons les oreilles. Bon. C'est surtout la gorge qui est malade. Il faut rester au lit quatre jours.

- Mais, docteur, j'ai du travail!

- Voulez-vous guérir ou non? si vous voulez guérir, il faudra suivre mes conseils. Je vous fais une ordonnance, que vous enverrez au pharmacien. Vous allez prendre ce médicament: trois gouttes, matin, midi et soir. Dans huit jours, vous pourrez sortir, mais pas avant. Si vous sortez avant, vous tomberez malade sérieusement, cette fois! Allons, je reviendrai vous voir après-demain, et je vous vaccinerai contre la fièvre typhoïde! Si ça ne vous fait pas de bien, ça ne vous fera pas de mal!

 

(G. Mauger, M. Bruezière, "Le français accéléré".)

 

c) Entre malades...

Mme Germain. – Vous toussez beaucoup: on dirait que vous avez un gros rhume?

Mme Gautier. – Je tousse depuis trois mois. J'irai voir mon pharmacien, il me donnera des gouttes.

- Si vous alliez plutôt voir votre médecin? Ce serait utile, je crois.

- Mon médecin? J'aimerais mieux en voir un autre.

- Pourquoi? Vous n’êtes pas contente du docteur Legai? Dans le pays on l'aime bien.

- Oh! avec lui, personne n'est malade! La dernière fois, il m'a ri au nez: "Ça se passera tout seul, avec deux jours de lit", m'a-t-il dit. Ce n'est pas comme ce jeune médecin, qui vient d'arriver de Paris...

- Le docteur Leserieux?

- C'est ça. Lui, il vous reçoit dans un cabinet plein d'appareils de toutes sortes. Il vous pose des questions sur les maladies que vous aviez quand vous étiez enfant. Il vous passe à la radio. Et après, il vous envoie vous reposer trois semaines à la montagne.

- II paraît qu'il prend cher...

- Que voulez-vous? Ce n'est pas un simple médecin de campagne: il a fait ses études à Paris. Et puis, la santé, ça n'a pas de prix...

 

(G. Mauger, M. Bruezière, "Le français accéléré".)

 

En panne

 

a) Chez le dentiste

- Docteur, j'ai très mal à cette dent!

- Voyons... en effet, elle est bien malade. Il faut que je vous l’enlève.

- Oh! ça va me faire mal. Est-ce que vous ne pourriez pas la soigner.

- Non, elle est trop mauvaise. Si vous la gardiez, vous ne seriez pas content, plus tard. Je vais vous faire une piqûre, et vous ne sentirez rien!

- Je sais, je sais, vous dites toujours ça... Aie! Aie!

- Ça y est! La voilà! Regardez! quelle dent !

- Mais... mais ce n'est pas celle-là qui me faisait mal: c'est celle d'à côté!

 

* *

*

Le client. – Bonjour, monsieur. Avez-vous une chambre?

L’hôtelier. – Non, monsieur. Tout est complet. Mais voyez à côté, hôtel du Nord.

 

(A l’hôtel du Nord):

 

- Avez-vous une chambre libre?

- Nous en avons deux: une au ler étage, à 15 francs; l'autre au 3e à 9 francs. Voulez-vous les voir?

- Oui. Vous avez le chauffage?

- Bien sûr, monsieur. Pierre, montrez le 15 et le 34 à Monsieur.

- Alors, monsieur, quelle chambre choisissez-vous?

- Je prends le 15, avec salle de bains.

- Voulez-vous remplir votre fiche, s'il vous plaît?...

- Voilà. Faites monter mes bagages, je vous prie. J'ai ces deux valises et ce sac.

- Entendu. Pierre, montez les bagages de monsieur au 15.

- Garçon, pouvez-vous me donner une couverture de plus?

- Mais oui, monsieur. Je vous l'apporte à l'instant.

- Je voudrais aussi un oreiller.

- Les oreillers sont dans l'armoire... Voilà: quel oreiller choisissez-vous? Celui-ci est plus dur. Celui-là est plus mou.

- Donnez-moi celui-là. Vous changerez aussi ce drap qui a un trou.

- Bien, monsieur. Est-ce que monsieur prendra le petit déjeuner dans sa chambre?

- Non. Je descendrai au restaurant.

- Bien. Bonne nuit, monsieur.

 

***

- Monsieur le Directeur, je voudrais changer de chambre.

- Laquelle avez-vous?

- La chambre 16.

- C'est la meilleure de tout l’hôtel! De votre fenêtre vous voyez toute la ville, vous apercevez même les montagnes, au loin.

- Peut-être, mais, tout près, les voisins font trop de bruit. Ils prennent leur bain des 5 heures du matin. Et le bruit de l'eau me réveille.

- Dans une autre chambre, vous aurez peut-être des voisins aussi gênants, ou encore plus gênants.

- Mais les miens reçoivent des amis tous les soirs jusqu’à minuit.

- Quand dorment-ils donc?

- Je ne sais pas. Mais je sais qu'ils m’empêchent de dormir... Et puis, le chauffage marche mal. J'ai froid, malgré trois couvertures. Enfin les lampes n’éclairent pas bien.

- Pierre, M. Durand voudrait aussi changer de chambre, n'est-ce pas?

- Oui, monsieur le Directeur. Il trouve la sienne trop petite. Il aimera mieux le 16.

- Bien, je vais la lui donner. Et vous, monsieur, je vais vous mettre au 28. C'est la plus petite chambre de l’hôtel. Mais vous aurez plus chaud et les lampes sont bonnes.

- Et les voisins?

- Ah! ça, je n'y peux rien, cher monsieur. À l’hôtel, vous n’êtes pas chez vous. Cherchez un appartement, ou même une maison pour vous tout seul.

 

b)

- Écoute, Olive, dimanche je t'invite chez moi. Tu connais l'endroit où j'habite? C'est bien simple: tu prends le train de Gagnes jusqu'au bout. Tu descends, tu fais deux cents mètres tout droit, tu prends la première route à gauche. Tu vas jusqu’à une belle maison. Ce n'est pas là. Alors tu continues jusqu’à la deuxième route à droite. Tu la prends. Au bout de cinq minutes tu trouves une porte en bois, peinte en vert. Tu la pousses avec le pied et tu entres.

- Je la pousse? Pourquoi?

- Parce que tu auras les mains pleines de paquets, tiens!

 

(D’après E. Ramon, Les véritables histoires marseillaises, Éditions de Paris.)

 

18. Découverte

 

a)

- Allez-vous quelquefois au théâtre?

- C'est rare.

- Pourquoi?

- Parce que la pièce est rarement bonne. Alors, j'aime encore mieux la télévision! Mais dans notre ville nous entendons souvent de la bonne musique, car de grands artistes viennent ici chaque mois, pour y donner des concerts, du chant ou des spectacles de danse.

- Ça, c'est de l'art. Mais, moi, je vais au cinéma, tout simplement! La salle de "Belles Images" est fraîche l'été, chaude l'hiver. Et les ouvreuses sont gentilles avec moi.

- Tiens, tiens... Pourquoi donc?

- Parce que je leur donne de bons pourboires; et elles m'installent toujours à une place confortable.

- Et les films, ils sont bons?

- Les meilleurs de la ville, les plus intéressants. Très souvent ce sont des films amusants, des films drôles, qui font rire.

- Moi, quand je vais au cinéma de mon quartier, je ne manque pas d'acheter mon tabac et mes allumettes au petit café, à côté du cinéma. Mais souvent j'y retrouve des camarades avec qui je fais une partie de cartes. Le garçon de café, Albert, est notre meilleur arbitre. Alors, ce soir-là, adieu le cinéma!

 

b) "Faust" en japonais.

Monsieur. – Tiens, tu as mis ta jolie robe bleue. Pourquoi cela?

Madame. – Parce que je voudrais que tu m’emmènes au théâtre, ce soir.

- Encore sortir! Tu n'es donc jamais fatiguée?

- Si: de rester toute la semaine entre les quatre murs de l'appartement.

- Alors, sortons! Mais allons plutôt au cinéma.

- Toujours le cinéma! Moi, je voulais aller à l’Opéra.

- Tu sais bien que je n'aime pas beaucoup le chant.

- Tu écouteras la musique.

- Et qu'est-ce qu'on joue?

- Faust.

- Faust! Nous l'avons entendu dix fois déjà.

- Oui, ce sont les chanteurs de l’Opéra de Tokyo qui viennent ce soir chanter à Paris. Ils sont très bons, tu sais.

- Mais je ne comprends pas le japonais!

- Justement. Tu répètes toujours que, dans Faust, ce sont les paroles qui ne valent rien. Ce soir, elles ne te gêneront pas pour écouter la musique.

 

c)

- Je n'irai plus jamais dans ce petit cinéma!

- Pourtant les places n'y sont pas chères et les films qu'il donne sont bons.

- Peut-être, mais je n'ai rien vu!

- Pourquoi ça?

- Au début de la séance, je me suis assis comme d'habitude au fond de la salle; mais, comme le son était mauvais et que je n'entendais rien, j'ai changé de place tout de suite. Mais voilà qu'une dame arrive et s'installe devant moi avec un grand chapeau aux plumes.

- II fallait changer de place encore une fois.

- C'est ce que j'ai fait. Je m'installe à côté d'un petit garçon Mais au bout de cinq minutes je me suis levé et je suis sorti du cinéma!

- Pourquoi?

- Parce que le petit garçon mangeait des bonbons et s'essuyait les doigts sur ma veste!

 

(G. Mauger, M. Bruezière, "Le français accéléré.")

 

Conflits

- Ainsi, tous ces champs sont à vous?

- Oui, 120 hectares. ça donne du travail. On est occupé en toute, sauf en hiver.

- II faut labourer, semer, et quand le blé est mûr, le faucher.

- Qu'est-ce que vous récoltez chaque année?

- 3600 quintaux de blé. Il est acheté par les cultivateurs de la région.

- Ils ne font donc pas de blé?

- Si: ils élèvent beaucoup de blé.

- Vous vendez votre blé en grains ou en farine?

- En grains. Les paysans d'ici le donnent à leurs poules. Je fais aussi un peu d'avoine pour mes chevaux.

- Vous n'avez pas de vignes?

- Non, l'hiver est trop froid. Mais j'ai des pommes pour faire du cidre.

- Travaillez-vous seul, ou êtes-vous aidé?

- Je suis aidé par mon fils et par sept ouvriers agricoles. Mais, en été, au moment de la moisson, j'ai dix ouvriers de plus. À ce moment-là, il faut battre le blé.

- Mais vous faites ça à la machine?

- Bien sûr: je coupe et je bats à la machine.

- Et pour labourer?

- J'ai quatre tracteurs et des charrues modernes. Mais elles peuvent être tirées aussi par des chevaux.

- Est-ce que vous aimez pêcher, monsieur?

- Vous me demandez si j'aime pêcher! et ces filets? Et ces lignes? Et ce petit bateau dans lequel je vais en mer, chaque semaine? Mais oui, j'aime pêcher.

- Vous êtes seul sur votre bateau?

- Non. Deux ou trois autres pêcheurs viennent avec moi. Ce sont de bons marins, adroits à lancer le filet ou la ligne. Et ils n'ont peur ni des orages, ni des éclairs, ni du tonnerre, ni du brouillard.

- Le brouillard gêne pourtant beaucoup les marins, quand il est épais.

- Dame! on n'y voit plus goutte! Malheur à ceux qui ne connaissent pas la côte et les fonds. Il faut faire bien attention en pêchant.

- Je me demande pourquoi vous pêchez par ici. On dit que le vent est trop fort sur ces côtes.

- Mais non. Une mer trop tranquille ne vaut rien pour la pêche. Est-ce que vous pêchez, vous?

- En mer, non. Je ne sais pas nager. Et puis j'ai le mal de mer. Mais je pêche au bord des rivières ou des lacs.

- À la ligne, alors?

- Oui, à la ligne. (G. Mauger, M. Bruezière, "Le français accéléré.")

 

Vers l'avenir

 

a) Entre paysans

- Alors, Mathieu, tu as taillé ta vigne?

- Oui. Mais le travail n'est jamais fini dans notre métier. Quand les arbres ont été taillés, il faut encore labourer, ou semer, ou soigner les bêtes.

- Et nous ne sommes pas beaucoup aidés. À la dernière moisson, si tu ne m'avais pas donné un coup de main, jamais je n'aurais pu rentrer tout mon blé.

- C'est des choses qui ne sont jamais dites dans le journal. As-tu lu celui de ce matin?

- Pas encore.

- Eh bien, tu regarderas en dernière page. Il y a un ingénieur agricole qui demande: "Où est-on le plus heureux, à la ville ou à la campagne?"

- À la ville, ils font leurs 40 heures par semaine. Après l'usine ou le bureau, ils rentrent chez eux. Ou bien ils vont prendre un verre au café.

- Tiens, tu me donnes soif. Si on y allait aussi, boire un petit coup de blanc?

- Tu as raison: un verre de vin, ça n'a jamais fait de mal à personne.

(Le lendemain.)

 

- Alors, tu l'as lu, le journal d'hier?

- Oui.

- Et qu'en penses-tu?

- Que la vie est belle à la ferme, quand elle est racontée par un ingénieur agricole assis tranquillement dans son bureau.

- II ne doit pas venir souvent à la campagne, celui-là. En le lisant, on croirait que nous n'avons rien à faire: le blé est fauché et battu à la machine...

- Les charrues sont toutes tirées par des tracteurs...

- Et nos femmes ont toutes des machines à laver!

- Et puis, tu as lu: le soir nous écoutons la radio, nous regardons la télévision... Enfin, nous ne faisons pas grand-chose toute l’année!... Et le travail se fait comme ça, en dormant.

- C'est sûrement ce que croient les gens de la ville. En venant passer leurs vacances à la campagne, ils peuvent voir pourtant que nous ne nous reposons guère.

 

b)

- Bonsoir Jean. Es-tu content de ta journée?

- Très content. Je viens justement de rentrer du grand marché! Quel monde! On y vendait surtout des machines agricoles, mais moi, j'ai acheté un jeune cheval pour la charrue, pas cher du tout. Regarde-le.

- II est vraiment beau et fort. Cependant pourquoi n'as-tu pas acheté plutôt un tracteur? Le travail serait plus rapide, et tu n'aurais pas besoin d'avoine. Ah! tu n'es pas moderne!

- Peut-être, mais j'aime les animaux, et l'avoine mangée par mes chevaux ne me coûte beaucoup. Et puis, un tracteur peut rester en panne au milieu d'un champ. Pas mon cheval!

 

c)

- Comment, toi, à Paris? Je te croyais installé à la campagne.

- Non, je n'en suis rentré que la semaine dernière.

- Alors, ça n'a pas marché, ta ferme?

- Non, j'ai tout vendu. Pour qu'une ferme marche, il faut être un vrai fermier!

- Tu voulais tant aller vivre à la campagne!

- C'est vrai, mais j'en suis bien guéri. Quel travail, mon ami! Pour avoir des œufs, il faut que les poules soient bien nourries, et il en faut, du grain! Pour avoir de beaux lapins, il faut que tout soit nettoyé chaque jour! Et pour traire le lait, quelle affaire! Ma femme devait tenir la vache par la queue, pendant que mes fils la tenaient par les pattes.

- Tu aurais dû acheter une machine électrique.

- Elle m'aurait coûte plus cher que la vache!

- Je vois, je vois... Tu as bien fait de revenir à la ville pour retrouver ton bureau.

 

 

Participe passés des verbes du III-ème groupe.

 


aller – allé

apprendre – appris

asseoir (s') – assis

attendre – attendu

avoir – eu

battre (se) – battu

boire – bu

comprendre – compris

connaître – connu

conduire – conduit

construire – construit

courir – couru

croire – cru

découvrir – découvert

défendre – défendu

démolir – démoli

descendre – descendu

détruire – détruit

devenir – devenu

devoir – dû

dire – dit

dormir – dormi

écrire – écrit

entendre – entendu

être – été

faire – fait

falloir – fallu

interdire – interdit

lire – lu

mentir – menti

mettre – mis

mourir – mort

naître – né

offrir – offert

ouvrir – ouvert

partir – parti

peindre – peint

perdre – perdu

permettre – permis

plaire – plu

pleuvoir – plu

pouvoir – pu

prendre – pris

prévoir – prévu

produire – produit

promettre – promis

recevoir – reçu

reconnaître – reconnu

rendre – rendu

répondre – répondu

rire – ri

savoir – su

sentir – senti

sortir – sorti

sourire – souri

suivre – suivi

traduire – traduit

vendre – vendu

venir – venu

vivre – vécu

voir – vu

vouloir – voulu


 

Prépositions après les verbes.

 


aider qn. à f. qch.

applaudir qn.

arrêter (s') de f. qch.

autoriser qn. à f. qch.

avoir besoin de f. qch.

commencer à f. qch.

décider de f. qch.

défendre à qn. de f. qch.

demander à qn. de f. qch.

finir de f. qch.

inviter qn de f. qch.

occuper (s') de qch.

oublier de f. qch.

permettre à qn de f. qch.

préférer f. qch.

prêt (être) de f. qch.

réussir à f. qch.


 

Vocabulaire

A


аbаndоnnеr – покидати, залишати.

abord (d') – спочатку.

accident (m) – нещасний випадок, аварія.

achat (m) – покупка.

acheter – купляти.

acheteur (m) – покупець.

actuellement – тепер, в цей час.

addition (f) – рахунок.

adorer – обожнювати, дуже сильно любити, adorer un dieu – поклонятися? Богу.

affaire (f) – діло, праворуч.?

agence (f) – агенція.?

agenda (m) – записна книжка.

agneau (m) – ягня.

agréable – приємний.

agricole – сільськогосподарський.

agriculteur (m) – хлібороб.

aider – допомагати.

ajouter – додавати.

alors – тоді як, таким чином.

ambassade (m) – посольство.

ambulance (f) – швидка допомога.

aménager – влаштовувати, упорядковувати.

amitié (f) – дружба.

amusant – забавний.

amuser (s') – розважатися, веселитися.

ancien – стародавній, старовинний.

anniversaire (m) – річниця.

annonce (f) – об'ява.

annuaire (m) – телефонний довідник.

appel (m) – дзвоник (по телефону).

appeler – кликати, дзвонити (по телефону).

apprendre – узнавати, вчити.

après – після.

après-demain – післязавтра.

après-midi (m) – день, година після обіду.

argent (m) – гроші.

armoire (f) – шафа.

arrêter – зупиняти, затримувати.

arrêter (s') – зупинятися.

art (m) – мистецтво.

article (m) – стаття, артикль, артикул.

artiste (m) – художник.

assassin (m) – вбивця.

assassinat (m) – вбивство.

asseoir (s') – сідати.

assiette (f) – тарілка.

assurance (f) – страхування.

attendre – чекати.

attirer – притягувати.

augmenter – збільшувати(ся), зростати.

аujоurd'huі – сьогодні.

autorisation (f) – дозвіл.

autoriser – дозволяти, давати дозвіл.

autoroute (f) – автострада, шосе.

autour de – навколо.

avant-hier – позавчора.

avenir (m) – майбутнє.

avantageux – вигідний.

aventure (f) – пригода.

avenue (f) – проспект.

aveugle – сліпий.

avis (m) – думка.


 

B

 


baccalauréat (m) – екзамен на звання бакалавра, випускний іспит у школі.

baigner – купатися.

baignoire (f) – ванна.

balayer – підмітати.

banquier (m) – банкір.

barbe (f) – борода.

bateau (m) – корабель, судно, човен.

bâtiment (m) – будівля.

battre (se) – битися.

bavarder – розмовляти.

beauté (f) – врода, краса.

bête – глупий.

bientôt – незабаром.

bijou (m) – коштовності, прикраси.

bizarre – дивний.

blé (m) – пшениця.

blesser – поранити.

boeuf (m) – бик, яловичина.

boire – пити.

bois (m) – ліс, деревина.

boîte (f) – скринька, шухляда.

bol (m) – миска, чашка для готування їжі.?

bon marché – дешевий.

botte (f) – чобіт.

bouche (f) – рот.

boucher (m) – м'ясник.

bouteille (f) – пляшка.

boutique (f) – крамниця.

brouillard (m) – туман.

bruit (m) – шум.

bruyant – шумний.


 

C

 


cacher – ховати.

cadeau (m) – подарунок.

calme – спокійний, тихий.

cambriolage (m) – крадіжка.

campagne (f) – сільська місцевість.

camper – розташовуватися табором.

camping (m) – місце відпочинку для автомобілістів.

canard (m) – качка.

car (m) – міжміський автобус.

carafe (f) – караф, графин.

carotte (f) – морквина.

carre – квадратний.

cathédrale (f) – собор.

caviar (m) – ікра.

ceinture (f) – пояс, ремінь.

célibataire (m, f) – неодружений, незаміжня.

champignon (m) – гриб.

chance (f) – вдача.

changer – міняти(ся), змінювати(ся).

char (m) – візок.

charcuterie (f) – ковбасний магазин.

château (m) – замок.?

chaud – теплий.

chaudron (m) – казан.

chaussette (f) – шкарпетка.

chaussure (f) – взуття.

chef (m) – начальник, керівник.

chemise (f) – чоловіча сорочка.

chemisier (m) – жіноча куртка.

chèque (m) – чек.

cher – дорогий.

chercher – шукати.

cheval (m) – кінь.

cheveux (m, pl) волосся.

chèvre (f) – коза.

chez – у.

choisir – вибирати .

choix (m) – вибір.

chômage (m) – безробіття.

chômeur (m) – безробітний.

chose (f) – річ.

ciel (m) – небо.

clair – ясний, світлий.

clé (f) – ключ.

colère (f) – гнів.

combien – скільки.

commander – замовляти.

comme – як, оскільки.

commencer – починати.

comment – як.

comprendre – розуміти, складатися з...

comprimé (m) – ліки.

comptabilité – бухгалтерія.

confortable – зручний.

connaître – знати.

construire – будувати.

content – задоволений.

continuer – продовжувати.

contrat (m) – контракт.

contre – проти.

corps (m) – тіло.

corriger – виправляти.

coton (m) – бавовна.

coucher (se) – лягати.

couleur (f) – колір.

couloir (m) – коридор.

coupable (m) – винний.

couper – різати, відрізати.

courageux – сміливий.

courrier (m) – пошта.

courir – бігти.

court – короткий.

couteau (m) – ніж.

coûter – коштувати.

cravate (f) краватка.

crayon (m) – олівець.

crédit (m) – кредит.

crêpe (f) – млинець.

croire – вірити, вважати.

cuillère (f) – ложка.

cuisine (f) – кухня.

cultiver – вирощувати.

curieux – той, що цікавиться.


 

D

 


dactylo (f) – друкарка.

danger (m) – небезпека.

dangereux – небезпечний.

dans – у, через.

danse (f) – танок.

danser – танцювати.

débrouiller (se) – викручуватися.

déchiré – порваний.

décision (f) – рішення.

découverte (f) – відкриття.

découvrir – робити відкриття.

déesse (f) – робити відкриття.

défaut (m) – недолік.

défendre – забороняти.

défense (f) – заборона.

degré (m) – градус.

déguisement (m) – перевдягання.

déguiser (se) – перевдягатися.

déjeuner – обідати.

délicieux – вишуканий, смачний.

demain – завтра.

demander – запитувати, прохати.

démolir – руйнувати.

dent (f) – зуб.

dentifrice (m) – зубна паста.

dépannage (m) – ремонт.

dépanner – ремонтувати.

départ (m) – від’їзд.

dépêcher (se) – поспішати.

depuis – з, з тієї години, як... .

député (m) – депутат.

dernier – останній.

derrière – за, позаду.

désagréable – неприємний.

descendre – спускатися, виходити.

désert (m) – пустеля.

désirer – бажати.

désolé – невтішний.

dessin (m) – малюнок.

dessiner – малювати, креслити.

détester – ненавидіти.

détruire – руйнувати.

devant – перед.

développement (m) – розвиток.

développer – розвивати.

devenir – ставати.

dictionnaire (m) – словник.

dieu (m) – Бог.

différent – різний, різноманітний.

difficile – складний, важкий.

diminuer – зменшувати(ся).

dîner (m) – вечеря.

dire – говорити.

disparaître – щезати, зникати.

diriger – керувати.

doigt (m) – палець.

donner – давати.

dormir – спати.

dossier (m) – особова справа.


 

E

 


eau (f) – вода.

échouer – не здати іспит.

écouter – слухати.

écrire – писати.

écrivain (m) – письменник.

église (f) – церква.

élever – вирощувати (тварин).

éleveur – тваринник.

émission (f) – передача (по радіо).

encore – ще.

endroit (m) – місцевість.

enfance (f) – дитинство.

enfant (m) – дитина.

enfin – нарешті.

enlèvement (m) – викрадення.

enlever – викрадати.

ennuyeux – нудотний.

enquête (f) – карна справа.

enquêter – вести розслідування.

ensemble – разом.

ensuite – потім.

entendre – чути.

entre – між.

entrée (f) – вітальня.

entreprise (f) – підприємство.

entrer – входити.

enveloppe (f) – конверт.

envoyer – відсилати.

épicier – бакалійник.

équipe (f) – команда.

équipement (m) – обладнання.

espérer – сподіватися.

essayer – приміряти, намагатися.

étang (m) – ставок.

étoile (f) – зірка.

être – бути.

étroit – вузький.

événement (m) – подія.

excellent – чудовий.

excuser (s') – вибачаться.

exister – існувати.

explication (f) – пояснення.

expliquer – пояснювати.

extraordinaire – незвичайний.


 

F

 


facile – легкий, нескладний.

faire – робити.

farine (f) – борошно.

fatigue – стомлений.

faucher – косити.

faute (f) – помилка.

fauteuil (m) – крісло.

félicitations (f) – вітання, поздоровлення.

femme (f) – жінка.

fenêtre (f) – вікно.

fer (m) – залізо, праска.

fête (m) – свято.

feu (m) – вогонь.

feu – d'аrtіfісе – феєрверк.

famille (f) – сім'я.

fin (f) – кінець.

finir – закінчувати.

fleur (f) – квітка.

flûte (f) – флейта.

fois (f) – раз.

fonder – засновувати.

forêt (f) – ліс.

formidable – чудовий.

fort – сильний.

fourchette (f) – виделка.

frais – свіжий.

froid – холодний.

fromage (m) – сир.

frontière (f) – кордон.

fruit (m) – фрукт.

fumer – палити.


 

G

 


gagner – вигравати, заробляти гроші.

garagiste (m) – механік у гаражі.

garçon (m) – хлопчик, офіціант.

gardien (m) – сторож, охоронець.

gare (f) – вокзал.

gauche – лівий (à gauche de – зліва)

gens (m, pl) – люди.

glace (f) – крига, морозиво, дзеркало.

goûter – куштувати.

gouvernement (m) – уряд.

gratuit – безкоштовний.

grève (f) – страйк.

gris – сірий.

gros – товстий.

guérir – видужувати.


 

H

 


habillé – ошатний, парадний, пишний.

habiller (s') – вдягати (ся).

habitude (f) – звичка.

hasard (par) – випадково.

hebdomadaire (m) – щотижневик.

herbe (f) – трава.

héritage (m) – спадок.

heure (f) – час.

heureux – щасливий.

heureusement – на щастя.

hier – вчора.

histoire (f) – історія.

hiver (m) – зима.

hôpital (m) – лікарня.

horreur (f) – жах.

huile (f) – олія, технічна олія.

hôtel (m) – готель.

humeur (f) – гумор.


 

I

 


ici – отут.

imaginer – уявляти.

immeuble – житло.

imperméable – плащ.

important – важливий.

impossible – неможливий.

impôt (m) – податок.

inquiet – стурбований.

installer (s') – влаштовувати (ся).

insupportable – нестерпний.

intelligent – розумний.

interdire – забороняти.

intéressant – цікавий.

interroger – допитувати.

interviewer – брати інтерв'ю.

introuvable – незнайдений.

inviter – запрошувати.

isolé – ізольований.


 

J

 


jamais – ніколи.

jambe (f) – нога.

jardin (m) – сад.

jaune – жовтий.

jeu (m) – гра.

jeune – молодий.

joli – гарний.

joue (f) – щока.

jouer – грати.

jour (m) – день.

journal (m) – газета.

journée (f) – день.

jupe (f) – спідниця.

jus (m) – сік.

jusqu'à – до.


 

K

kidnapper – викрадати

 

.

 

L

 

 


là-bas – там.

lac (m) – озеро







©2015 arhivinfo.ru Все права принадлежат авторам размещенных материалов.